Deux jours dans le Bordelais

22 avril 2014

 

« On s’était dit RDV dans dix jours, sur la place du Marché des Grands Hommes »

Nous avons donc bien fait de suivre aveuglément la feuille de route de Jean Luc.

 

Rien n’est laissé au hasard : l’heure du réveil, l’heure du départ, le covoiturage, les pauses café, les parkings, l’installation dans les chambres…. A l’hôtel Ibis du centre ville, qui est sincèrement, « MAGIQUE ».

 

Splendides maisons cossues du XVIII siècle, pierres blanches, balcons sculptés, immenses rez-de-chaussée voutés ; tout est construit pour et autour du négoce du vin. On imagine les tonneaux dans les rues qui roulent et rentrent dans ces magnifiques entrepôts.

 

Petite halte déjeuner : Devinez ! … Dans un bar à vin ! Le Vinset.

Alors, on teste, on goutte, on savoure, on déguste, le vin blanc, le vin rouge, le vin rosé. Bon début, nous sommes en pleine forme pour les deux heures de visite guidée, à pied... « Bonnes chaussures recommandées… »

        

Les monuments se succèdent : Grand Théâtre, Monument des Girondins, Palais Rohan (hôtel de ville), cathédrale Saint-André, la Grosse Cloche…On découvre aussi le Palais de Justice et son extension récente de 1998 : 7 coques en bois qui abritent les salles d‘audience : étrange…

 

Nous parcourons des places plus splendides les unes que les autres : Place du Parlement, Place Saint pierre, Place de la bourse, autrefois place Royale, dédiée en 1755 à Louis XV. Enfin la Place des Quinconces : sur 12 hectares d’un château construit par Charles VII, détruit définitivement en 1818, elle est aménagée en vaste esplanade avec une colonne de 43 m érigée en mémoire des députés girondins.

 

Plus loin, nous sommes attirés par le « miroir d’eau ». Son système permet de faire alternativement se refléter la fontaine des Trois Grâces (statues de Visconti) ou surgir un brouillard d’eau rafraichissante. C’est géant !

 

Les Quais s’ouvrent devant nous : c’est le quartier des Chartrons qui doit sa renommée au commerce des vins pratiqué par les marchands anglais, flamands et Irlandais. Aujourd’hui, les hangars ont été restaurés et réaménagés en magasins et restaurants : antiquaires, brocanteurs, artistes, bistrots animent jour et nuit le quartier.

Ouf, nous avons bien mérité une petite bière au soleil !

 

Il ne faut pas oublier une célèbre rue piétonne et commerçante de Bordeaux, incontournable pour le shopping,  la rue Sainte Catherine,  qui s’étend sur 1,2 kms, la plus longue d’Europe et ce depuis 1977 ; bien entendu, « nous ne l’avons pas contournée… »

 

Anecdote : après le « welcome drink » de l’hôtel, recherche de notre restaurant du soir : le Mably. Plan de Bordeaux en main, Jacques nous guide parmi les rues piétonnes, les cours (les avenues bordelaises), les places, sans GPS ni  boussole : un vrai challenge, réussi, le diner aussi ! C ‘était Parfait : re-test de vin,  petits plats goûteux et raffinés,  sublime dessert ; le séjour se présente bien.

 

Mercredi matin : top départ pour découvrir le Musée du Vin et du Négoce. Les techniques de fabrication des barriques et de leur aseptisation par le souffre, ainsi que les étapes de l’élevage du vin comme le mouillage, le collage et le soutirage, n’ont plus de secret pour nous. les grands mystères de l’œnologie et de l’assemblage restent entiers, pourtant notre guide est très à l’aise dans cet univers et les noms évocateurs de cépages comme le Malbec, le Merlot, le Cabernet, le Carmenère, le Muscadelle nous bercent et parlent à nos papilles en alerte.

Les plus belles bouteilles sont là, devant nous, Les étiquettes sont splendides et l’on voit défiler les mots prestigieux comme : CHATEAU PETRUS, HAUT MEDOC, GRAND CRU CLASSÉS ST ESTEPHES, POMEROL, LES GRAVES, CHATEAU MARGAUX ……

 

Il n’est que 10h30 du matin quand démarrent les premières dégustations, histoire d’assouplir la langue et affiner le palais. Que c’est dur de dire non ! pourtant il nous faut partir pour le nirvana du vin : SAINT EMILION !

 

Nous découvrons ce jour là que Saint Emilion était avant tout,  un « saint » . Eh oui, dans la cité médiévale nous avons vu la grotte où il aurait vécu, les catacombes où les croyants étaient enterrés et l’impressionnante et monumentale église creusée dans cette tendre roche calcaire blanche. Ces mêmes grottes et galeries seront  utilisées plus tard pour conserver le vin.

 

Ah ! Juste une petite anecdote : le repas s’est très bien passé, mais auparavant il nous a fallu trouver le restaurant « La Table 38 » qui, bizarrement se trouve au n° 38 de la rue principale de St Emilion : eh bien figurez-vous que nous avons eu deux retardataires, eh oui ; il semblerait (ne le répétez pas),  qu’ils aient eu un problème « d’horloge »…

 

Ensuite commencent les choses sérieuses : direction Château de Pressac pour la visite du Chai et dégustations de vins appellation Saint-Emillion Grands Crus Classés ! Des vignobles à perte de vue, un château splendide, un Chai aussi beau qu’une cathédrale et pourtant , toute cette magie s’arrête net quand notre Marie-Neige  tombe dans l’escalier : poignet cassé, ambulance, départ à Libourne, c’est  dur de la laisser seule…

 

Alors, pour malgré tout rester sur une note optimiste, les dégustations ont repris, plus intenses que jamais, avec des choix terribles à faire comme Château de Pressac , St Emilion Grand Cru 2011 ? 2009 ? 2007 ? Médaille d’or et/ou médaille d’argent ? (Certains en ont pris un de chaque pour ne pas se tromper).

 

Voilà, ce séjour riche en émotions se termine, à chacun sa « co-voiture » pour un retour sur Toulouse riche en commentaires.

 

Merci à Jean-Luc pour l’organisation parfaite de ce petit voyage !

 

Annie

 

PS. Entre temps notre Marie-Neige se rétablit et se remet de ses émotions…

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